Google, main invisible de l'économie du Web

Traduction de Google as the Invisible Hand of the Online Economy
Date : 6 avril 2007
Auteur Aaron ‘SEO Book’ Wall

Je [Aaron] vient d’être accepté dans le programme publicitaire au cout par action de Google. La procédure est très facile, peut être trop. Il y a très peu de risque à utiliser la publicité au cout par action, mais je crains qu’à long terme ce programme ne soit très dangereux.

Google contrôle l’image des “bons” et des “mauvais” annonceurs.

J’ai récemment mené une campagne de link building pour un site dans un secteur STALE. Beaucoup des propriétaires des sites les mieux positionnés ont refusé de vendre des emplacements, en craignant que le site cible ne soit abandonné et que leur site ne redirige vers des pages de mauvaise qualité.
Beaucoup de ces mêmes sites publient des annonces Google Adsense au milieu de leur contenu : et ces annonces promeuvent des sites de “garbitrage” [NdMalaiac : garbitrage = google arbitrage = acheter du trafic par adwords et les monétiser avec adsense], des offres promotionnelles à la limite de l’anarque, des sondages génériques, des pages hors sujet, etc. Et pourtant, ces éditeurs n’y voient aucun inconvénient, par inconscience, ou parce qu’ils ne se considérent pas comme liés à ces sites.

Google vous suit

Si vous voulez faire quelque chose sur le Net, vous allez passer par Google.
Google a commencé avec la recherche, ce qui donne un lien direct avec le consommateur. Leur branding, leurs accords de distribution, leur pertinence et leur position concurrentielle ont crée l’étalon fondamental d’expérience utilisateur. Il est difficile de les battre sur la pertinence, parce qu’ils ont plus de données qu’aucune entité au monde (toolbars, historique de surf associé à des comptes utilisateurs, Gmail, AdWords, AdSense, Google Analytics, utilitaire gratuit d’optimisation, Google Checkout, publicité au CPA, le lecteur de flux le plus populaire, etc.). Même si vous avez un outil capable de rivaliser en pertinence avec Google, personne ne l’utilisera si vous ne pouvez combattre leur marque, et dépasser la promesse Google de recherche personnalisée (“overcome the self fulfilling prophecy bias / skew Google’s personalization features give searchers.“)

Le spam vous suit

Google a facilité la monétisation du contenu, y compris pour les pires contenus du web. En placant leurs pubs sur des sites de warez, et des sites de spam explicite, ils paient les webmestres pour polluer les moteurs de recherche. Si vous faites une recherche sur un terme concurrentiel sur Live Search, vous tomberez systématiquement sur des pages de spam blogspot.

La “qualité” est toute relative

Google utilise sa position et sa connaissance du marché pour afficher préférentiellement les annonces les plus rentables. Les consommateurs sont monétisés sans en avoir le sentiment. Les “quality scores” soutiennent le modèle des sites dominants et des leurs alliés. Les sites de taille moyenne amplifient l’impact du moteur de pertinence publicitaire Google, et les nouveaux acteurs d’un secteur, en utilisent ces mêmes sites leaders pour leur recherche de mots clefs.

Avec un système si simple à mettre en place, et avec leur extension dans le marché, il est très facile à un nouveau site d’entrer dans ce réseau, et de donner par la même occasion ses données de trafic à Google. Ce réseau de publicité permet à Google de suivre de près les tendances d’innovation, de les copier [avec MyMaps], et d’acheter les concurrents qu’ils ne peuvent abattre [YouTube]

Nous ne sommes pas dupes

Google fait du cloaking sur son propre contenu, tout en édictant des guidelines strictes, qu’ils ne suivent pas eux mêmes. Ils disent aux marketers d’identifier clairement les liens achetés… tout en conseillant aux éditeurs de fondre leurs annonces AdSense dans le contenu.
Et, à chaque évolution d’algorithme, les éditeurs qui cherchent le trafic naturel n’ont pas d’autre choix que de se donner encore plus à Google [en incitant leurs utilisateurs à utiliser encore plus les voies d’accès Google]

La main invisible

Google propose gratuitement :

Leur dernier bébé est un bloc d’annonce textuelle, qui ne précise sa nature publicitaire qu’après que l’utilisateur passe sa souris sur le lien. Les éditeurs qui refusent de vendre directement des liens vont publier ces annonces, et si leur succès est le même que celui d’AdSense, y aura-t-il encore de liens vers des sites commerciaux ? Que se passera-t-il quand plus personne n’acceptera de lier un site commercial sans passer par Google ? Et que deviendront les sites commerciaux quand Google décidera qu’il veut s’occuper lui-même de leur business, comme il l’a fait pour l’immobilier ?

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